En surfant sur le net, je suis tombée par hasard sur ce livre !
"Bobin Lace Jewellery" de Karen Marie Iversen
Séduite par la couverture, je l'ai acheté sans avoir la possibilité de le feuilleter et je ne regrette pas. D'innombrables modèles de bijoux en dentelle au fuseau y figurent, tous aussi magnifiques les uns que les autres. Certains sont sans complexité, si ce n'est de par l'utilisation de fils métallisés. (Aïe ! je suis incurable ou maso...). D'autres sont de véritables défis...en tout cas, pour moi. Car avec ce livre, j'ai découvert une dentelle en 3D : la dentelle de Lutac !
Il est étonnant d'ailleurs que l'auteure de ce livre, connaisse si peu l'origine de cette dentelle.
Elle suppose en introduction, qu'une française, Madame Lutac, aurait pratiqué ce type de dentelle ou alors, version qu'elle croit plus crédible, que le mot "lutac" signifierait "manteau" puisque cette dentelle consiste en fait à recouvrir un mat, de fils de bourrage (je pouffe, hum, peux pas m'en empêcher...).
Lucienne Tack dont je ne connais pas la nationalité mais qui pourrait bien être belge, est bien à l'origine de ce type de dentelle. Elle est d'ailleurs l'auteure d'un bel ouvrage : Lutac relief aux fuseaux, que j'ai eu en main (merci Nadège !) et dans lequel elle livre les secrets de sa technique. Son arbre est MAGIQUE !!!
Bon on ne va pas trop en vouloir à Mme Iversen, car son livre (en anglais) est quand même bien fait. Mais sans ma professeure Nadège Luffrans-qui-sait-tout, je n'y serais jamais arrivée seule !
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Petite révision pour comprendre de quoi je parle :
Sur la photo qui suit, je suis en train de faire le mat :
Ensuite j'ai recouvert le mat avec les fils restants de mes fuseaux et quelques fils de cotons noirs de mon stock (le tout bien maintenu avec du scotch) :
Puis j'ai fait quelques points de grille pour maintenir tout en place.
Il faut crocheter les fuseaux meneurs (ceux qui vont et viennent en se croisant avec les autres) à chaque épingle !
Cette fois, ce n'est pas le fil métallisé doré (le même que pour mon Cheval celte) qui m'a posé le plus de soucis. Le fil de soie noir, se fragilisait au fur et à mesure que j'avançais dans le crochetage.
Libérée des épingles, ma broche a pris naturellement une jolie courbure.
Le fil câblé pris dans la dentelle, sur le côté du mat rembourré, y est pour beaucoup !
Il lui fallait une fibule digne de sa splendeur.
Mon choix s'est porté sur une perle de verre Murano noire et or.
J'ai trouvé tout le matériel pour réaliser cette fibule chez Caticata.
Encore quelques heures de travail bien récompensées...
Mais avec quel châle vais-je la porter...?
PS : je "reviens" du Festival du lin où j'ai fait mon marché :
J'en reparle prochainement !